Des animaux, compagnons de soutien

L’exercice de la médiation animale s’effectue dans le respect du bien-être animal.

L’animal est un être vivant sensible et émotionnel. L’homme a donc une responsabilité et des devoirs à son égard.

Le programme de présence et de médiation animale (PPMA) en milieu carcéral répond à des critères précis de bonnes conditions de vie et de bon traitement des animaux vivant dans la prison. La présente Charte définit ces bonnes conditions de vie et de traitement des animaux.

Le garant des intérêts de l’animal en milieu carcéral est l’intervenante en médiation animale (IMA),  qui s’assure tous les jours du respect de la charte.

Provenance des animaux

Tous les animaux proviennent de refuges, de laboratoires, de vétérinaires ou de personnes en situation de rupture sociale ne pouvant plus assumer la charge de leur animal.

Espèces concernées

Les animaux compagnons de soutien installés en milieu carcéral sont de petite taille : cochon d’Inde, hamster, rat, chinchilla, souris, lapin, furet, certains oiseaux. Aucun chien ni chat ne vit dans la prison.

Espace

Chaque animal bénéficie d’une cage de taille optimale. La taille de la cage est à minima adaptée à ses besoins physiologiques, ses capacités et son mode de vie. Des aménagements et accessoires permettent à l’animal d’être actif et sollicité de manière adaptée.

Propriété

Chaque animal appartient à l’intervenante en médiation animale (IMA). L’animal est confié pour une durée ouverte au détenu dit « référent » qui en devient responsable.

Lieux

Les animaux sont installés et hébergés dans un local dédié et aménagé sur mesure et climatisé. L’animal bénéficie de lumière naturelle nécessaire à son équilibre et les cages sont à l’abri des courants d’air.

Aménagement

Un matériel minimum est requis dans le local : évier et arrivée d’eau, produits d’entretien et accessoires, boîtes de transport pour animal, tables, climatiseur réversible.

Soins

Chaque animal est sorti, nourri, soigné par son détenu référent. Il bénéficie d’une litière et d’une alimentation adaptée et de qualité. Le matériel est nettoyé chaque jour par le détenu référent en même temps que la cage. En cas de blessure ou de maladie, l’animal bénéficie de soins vétérinaires. Par ailleurs chaque animal fait l’objet d’un suivi vétérinaire annuel.

Soins des oiseaux

Ils bénéficient d’une cage de grande taille et d’un bain quotidien. Ils sont sortis deux fois par jour afin de déployer leurs ailes et de pouvoir voler.

Sorties

Chaque animal est sorti 1 heure par jour minimum par son détenu référent, et jusqu’à 3 heures par jour grâce aux autres détenus solidaires.

Rupture involontaire

L’animal reste attaché à son établissement d’origine. Dans le cas où le détenu référent de l’animal serait transféré dans un établissement n’offrant pas le PPMA, et où l’animal ne pourrait donc pas le suivre, ou dans le cas d’une rupture brutale entre le détenu et l’animal, l’IMA veillera au bien-être de l’animal qui pourrait être affecté par ce changement subit.

Responsabilité du détenu référent de l’animal dans le local commun

Chaque animal est sous la responsabilité d’un détenu dit référent, qui en prend soin pour une durée ouverte. Avec l’autorisation du référent, d’autres détenus peuvent s’occuper de son animal en cas d’absence (par exemple lors d’un passage au tribunal). En cas de mauvais traitement par le détenu référent ou par d’autres détenus, l’animal pourra être repris par l’IMA. Le détenu ne pourra alors plus bénéficier du PPMA.

Remarque : Depuis 2009, ce cas ne s’est jamais produit à la maison d’arrêt de Strasbourg.