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Les personnes âgées
Les personnes âgées en maison de retraite – EHPAP
La médiation animale apporte un moment de détente et de plaisir aux résidants et leur permet d’oublier, l’espace d’un instant, les douleurs, la fatigue, l’ennui et le stress et les angoisses et la sensation de solitude et d’isolement.
Le véritable but de notre programme est d’accompagner l’équipe pluridisciplinaire dans leur travail. Outre le bien-être émotionnel et social procuré à la personne âgée, le psychologue, l’animateur ou la direction de l’EPHAD vont chercher à stimuler leur motricité, leur sens de l’observation, leur mémoire.
Le principe étant d’éveiller chez les personnes des réactions physiques, affectives, sociales ou cognitives tout en favorisant les liens naturels entre les humains et les animaux.
Depuis plus de 20 ans, cette activité est largement pratiquée et répandue aux États-Unis et au Canada et les avantages sont indéniables. Elle vient en complément d’autres thérapies déjà existantes comme la psychologie, la psychiatrie, l’ergothérapie et la kinésithérapie. Contrairement à ces thérapies, la Médiation Animale fait intervenir un nouvel interlocuteur, l’animal qui ne porte aucun jugement, n’attend rien en retour si ce n’est qu’un peu d’affection
Notre équipe propose de nombreuses activités possibles en groupe de personnes ou en séances individuelles avec divers d’animaux, choisis soigneusement en fonction des personnes et de l’axe de travail.
Les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer
Le 26 novembre 1901, Aloïs Alzheimer, neurologue allemand, examine pour la première fois une femme de 51 ans qui oublie son nom au fur et à mesure qu’elle l’écrit. C’est en 1906, que le Dr Alzheimer décrira l’évolution de cette maladie particulière et inconnue jusqu’alors qui sera bientôt associée à son nom.
« Ses symptômes sont caractérisés par des pertes de mémoire sur des faits récents, une disparition des repères dans le temps (alternance jour-nuit) et dans l’espace, des difficultés à reconnaître les objets, des troubles du langage puis de l’agressivité et de l’agitation. »
Chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer où l’on note une diminution de la verbalisation et une augmentation du non verbal) le chien est capable de détecter ces signaux et il se crée donc un lien particulier entre les deux.
L’animal permet de :
- Maintenir le contact avec la réalité
- Maintenir des fonctions cognitives
- Stimuler les sens et en particulier « le Toucher »
- Augmenter les sourires, les rires
- Améliorer la qualité de vie
- Maintenir l’autonomie
- Diminuer l’anxiété et les comportements d’errance.
En présence de l’animal, la personne âgée se sent à nouveau utile. Son langage, sa motricité et sa socialisation peuvent s’améliorer.
L’animal est un puissant stimulus qui permet d’attirer l’attention et de maintenir un contact avec la réalité. Les interventions ponctuelles de médiation animale dans l’établissement contribuent ainsi à améliorer la qualité de vie des personnes hospitalisées.
Le but n’étant pas de guérir les malades mais de leur apporter un maximum de bien-être.
Lors d’une visite dans un établissement en « long séjour », je frappe à la porte d’une personne: pas de réponse. Nouvelle tentative, un « oui » très discret se fait entendre. Je rentre avec mon chien Golden Retriever et voilà que Mme X me demande gentiment de ressortir car elle n’aime pas les animaux. Je m’apprête à faire ce qu’elle me demande lorsque Mme X me questionne: « qu’est-ce que vous avez là, sur votre épaule? » « Un oiseau, madame, un inséparable ». Qu’il est beau, quelles belles couleurs! Croyez-vous qu’il me serait possible de le peindre »? « Cela pourrait éventuellement se faire » lui répond dis-je, pourquoi ?, vous savez peindre Madame? » »OUI ».
Et voilà que madame X me montre les tableaux qu’elle a peint et me parle de tous les voyages qu’elle a fait. Cette dame de 85 ans, veuve depuis 3 mois et placée en institution tout de suite après, était « déracinée » et sombrait dans la dépression. Elle ne parlait plus à personne, ne s’intéressait plus à rien et « attendait sagement son tour…» Le personnel a repris avec elle cette demande de peindre et elle s’est remise à s’alimenter… Un autre exemple est celui de cette dame, très dépendante, qui s’éveille au contact de mon chien, lui tend la main pour une caresse et ébauche un sourire en lui donnant une croquette…
Sunny, mon Golden Retriever, contribue, par sa présence, au travail de l’éveil des sens. Il est également l’objet de convoitise des visiteurs et familles qui viennent le caresser, parlent à Sunny, ce qui leur permet aussi d’engager la conversation avec les autres personnes âgées présentes à ce moment-là. C’est également, pour d’autres résidents, l’attente de la visite de l’animal dans leur chambre.
Mme C. 85 ans est atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis plusieurs années. Elle parle très peu et de façon très confuse. Mme C. ère dans les couloirs du service et présente parfois un comportement agressif envers le personnel ou les autres résidants. Les enfants de Mme C.ont fait la demande du service de « Médiation Animale » à raison d’une demi-heure par jour.
Nous allons chercher Mme C. dans les couloirs accompagnés d’un Golden Retriever. Réaction immédiate : « que tu es beau toi ! ». Nous l’accompagnons dans un endroit plus tranquille où Mme C. peut lancer la balle au chien. Mme C. rit aux éclats en voyant le chien courir après cette balle et glisser sur le sol…
Le lendemain, Mme C. fait la connaissance du chat qui vient immédiatement se blottir sur ses genoux. En quelques minutes, l’animal se retrouve emmailloté et bercé comme un bébé (ce qui n’avait pas l’air de déplaire au chat d’ailleurs !!). Mme C. lui chante une berceuse et parle de sa fille qu’elle est en train d’endormir.
Les jours suivants, Mme C. se met à chanter à tu tête à notre arrivée et pendant toute la durée de la séance, restant assise sur son fauteuil à bascule pour bercer le chat…
Les comportements d’errance ont diminué de façon sensible et quelques « Flash de lucidité » de la part de Mme C. nous ont rappelés que derrière la maladie, il y avait un être sensible, avec son histoire, ses émotions, ses passions…
Les personnes en soins palliatifs
Définition des soins palliatifs selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé – 2002)
Les soins palliatifs cherchent à améliorer la qualité de vie des patients et de leur famille, face aux conséquences d’une maladie potentiellement mortelle, par la prévention et le soulagement de la souffrance, identifiée précocement et évaluée avec précision, ainsi que le traitement de la douleur et des autres problèmes physiques, psychologiques et spirituels qui lui sont liés. […]
Les intervenants en médiation animale vont venir en appui de l’équipe soignante de l’établissement pour accompagner au mieux la personne âgée dans ses derniers moments. Ainsi, l’animal va, pour un moment, soutenir la personne, la divertir, lui faire oublier ses douleurs et son angoisse, amener de l’affection, assurer une présence accrue auprès de la personne…
L’établissement peut faciliter les choses en nous permettant de rester au chevet du résident, ou d’adapter la chambre pour cette situation particulière, voir de nous déplacer dans une pièce libre prévue à cet effet.